Lorsque j'avais 20 ans, je pensais que toute l'automatisation que l'on vit était magnifique ... Maintenant, je pense qu'elle a sérieusement des limites. Que fait-on des vies humaines que l'on remplace par des machines ?
Oui, désolé ... on s'en fou des gens ... le but c'est : LE FRIC !
Vive les robots ! A mort les humains qui ne servent à rien !
Oui, désolé ... on s'en fou des gens ... le but c'est : LE FRIC !
Vive les robots ! A mort les humains qui ne servent à rien !
Washington - Les robots peuvent-ils vraiment prendre votre travail? Les avancées technologiques ont révolutionné depuis longtemps le paysage du monde du travail, et les progrès en intelligence artificielle font aujourd'hui craindre une prise de pouvoir par les robots, y compris pour les emplois hautement qualifiés.
Des
données corroborées par une étude du cabinet McKinsey, selon qui "près
de la moitié" des activités "pourraient être automatisées si l'on adapte
les technologies actuelles". McKinsey concluait cependant que seulement
5% des emplois pourraient être "entièrement automatisés".
Mais
selon Vivek Wadhwa, entrepreneur technologique et membre de la Carnegie
Mellon University dans la Silicon Valley, ces études sont très loin de
la réalité.
- Hommes 'superflus
"Ces études sous-estiment
l'impact des technologies: de 80 à 90% des emplois vont être éliminés
dans les 10 à 15 ans à venir", affirme M. Wadhwa, auteur d'un livre à
paraître sur le sujet.
"L'intelligence artificielle progresse
beaucoup plus vite qu'on ne le pensait. Les assistants personnels Alexa
ou Google Home deviennent très intelligents très rapidement. Microsoft
et Google ont prouvé que l'intelligence artificielle peut comprendre le
langage humain mieux que les humains eux-mêmes", ajoute-t-il.
Les
conseillers économiques de Barack Obama l'an dernier notaient que la
plupart des emplois rémunérés moins de 20 dollars de l'heure risquaient
d'être automatisés. Avec des conséquences sociales inquiétantes.
Yuval
Harari, auteur et historien à l'Université hébraïque de Jérusalem, met
ainsi en garde contre la technologie qui rendra les hommes "superflus".
"Alors
que les algorithmes poussent les humains hors du marché du travail, la
richesse et le pouvoir pourraient se concentrer entre les mains d'une
petite élite propriétaire d'algorithmes tout-puissants, créant une
inégalité sociale et politique sans précédent", avance-t-il.
M.
Harari se réfère à l'étude d'Oxford, qui classe par secteur les pertes
d'emploi dues à l'automatisation: les plus touchés seront les caissiers
(97%), les boulangers (89%) ou les serveurs (77%).
A l'inverse,
James Bessen, économiste et chercheur à la Boston University, pense que
le problème est exagéré, notant que les avancées technologiques mènent
généralement à davantage d'emplois, même si la nature du travail change.
Bouleversements sociaux
"Les
robots peuvent remplacer les humains pour certaines tâches, mais pas
pour tout", dit-il à l'AFP, avouant tout de même que l'automatisation
"va détruire beaucoup d'emplois peu qualifiés et peu rémunérés".
L'impact
reste encore difficile à cerner mais beaucoup s'interrogent déjà sur la
manière de gérer les inévitables déplacements dans le monde du travail.
Bill
Gates, fondateur de Microsoft, a ainsi prôné une "taxe sur les robots",
une idée notamment mise en avant par Benoît Hamon, candidat socialiste à
la présidentielle française.
Mais cette solution pourrait être
contre-productive selon M. Bessen: "Si vous taxez les robots vous allez
ralentir les effets positifs du processus".
D'autres aimeraient
un "revenu de base universel" pour compenser les pertes d'emplois, une
mesure qui figure également dans le programme du candidat socialiste
français.
Cependant, pour Vivek Wadhwa, les problèmes sont plus
profonds et des solutions plus créatives vont devoir être trouvées: "Un
revenu de base ne résoudra pas les problèmes sociaux des pertes
d'emplois parce que l'identité des gens tourne autour de leur travail.
Même si nous avons assez de nourriture et d'énergie, on va devoir gérer
les bouleversements sociaux qui se profilent. Il faut une discussion
plus large".
"C'est très possible qu'on arrive à relever ce
défi", reprend James Bessen. "Mais on a vu ces 20 dernières années que
les choses ne vont pas dans la bonne direction".
(©AFP / 28 mars 2017 07h04)